Tatiana Blanqué est une artiste engagée… Cela fait de nombreuses années qu’elle se consacre à la défense de notre environnement, de notre écosystème qui nous nourrit et nous oxygène. Ses œuvres sont un témoignage de son amour pour la nature et surtout de la nécessité de la préserver. Sur des fonds blancs immaculés, Tatiana façonne des oasis de paix, des paysages naturels, purs, authentiques et exempts de pollution. Dans sa dernière collection intitulée « Les arbres pleurent et la nature se brise », le ton est plus alarmant. Négligés, abandonnés, les arbres pleurent de tristesse et de désespoir.

Avec la crise liée au Covid, Tatiana Blanqué a ressenti encore plus le besoin de revivre ce que signifie être entouré d’arbres, de nature, de silence, de toucher les arbres, de respirer leurs odeurs… « Mais aujourd’hui, nous ne pouvons plus toucher, nous ne pouvons plus sentir le contact direct avec les choses, car nous avons désormais besoin de filtre pour continuer à vivre » affirme Tatiana Blanqué. Le projet Skin Metamorphosis a commencé à la fin du mois de mai, par le biais de « capsules de confinement » que Tatiana a proposées à la Fondation Villa Casa de Barcelone. Dans ces capsules artistiques, l’artiste a choisi de s’approprier des gants de latex sur lesquels elle a recréé des paysages naturels, en y dessinant des troncs d’arbres, des branches et des feuilles.

Ces gants de latex auxquels nous nous sommes déjà habitués, cette nouvelle peau, ce nouvel épiderme, cette barrière protectrice contre l’extérieur sont maintenant au cœur d’un nouveau projet artistique que Tatiana Blanqué veut proposer à plusieurs Musées et espaces d’exposition. Pour ce projet, chaque image de gant serait imprimée en 200x150cm sur du papier Hahnemüller. Le but de cette installation est de recréer un environnement artificiel, une forêt dense, remplie d’arbres. L’installation serait accompagnée par des motifs sonores typiques d’une forêt (craquement de branches, bruissement de feuilles, chants d’oiseaux).

A travers cette ode vibrante à la nature, Tatiana Blanqué veut surtout attirer notre attention sur la grande capacité que l’être humain a de s’adapter, pour survivre, au détriment de tout son environnement ! « Nous ne pouvons pas ignorer ce qui se passe en ce moment, nous perdons nos parents, nos grands-parents, nos amis. Qui aurait cru que nous nous retrouverions un jour dans une telle situation? Et qu’est-ce qui se serait passé si le virus avait attaqué la nature? »